Le violon d'Anne Rice

Alors qu'elle veille le corps de son mari qui vient de mourir du sida,Triana entend une musique d'une incroyable beauté.Par la fenêtre elle aperçoit un étrange violoniste qui joue devant sa maison avant de disparaitre.Un séduisant virtuose qui jour après jour,va revenir la hanter.
Est-elle comme le craignent ces proches en train de sombrer dans la folie? Ou sa douleur l'a t-elle sensibilisée à l'existence d'un autre monde?
Peu à peu elle accepte la réalité de ce fantôme au Stradivarius qui semble n'avoir d'yeux que pour elle,entame le dialogue avec lui.


Ce roman pourrais presque être une biographie.Triana l'héroïne ressemble étonnement à Anne Rice,tant sur son physique que sur les évènements qui ont marqués sa vie.
Lors du décès de son mari Triana se souviens de ces autres disparus.Sa fille morte d'un cancer et sa mère qui sombra dans l'alcoolisme ( idem pour Rice ! ).L'action se déroule à la Nouvelle Orléans,lieu de prédilection de l'auteur.

L'histoire débute lentement,la mise en place des personnages,la rencontre de Triana et du fantôme Stefan est longue à venir,les chapitres sont longs et fourmillent de détails sur la maison,les rêves tourmentés et les rapports familiaux tendus de l'héroïne.
A partir de la moitié du livre le rapport du couple Triana/Stefan s'inverse et là le voyage dans le temps et l'histoire de la musique décolle.

J'ai bien aimé ce livre pour la richesse historique,pour la passion de Triana pour la musique classique,pour le traitement de l'histoire  très personnel d'anne Rice sur la mort d'un proche.
Un bon livre auquel il faut s'accrocher un peu malgré le style "trop" chargé de l'écriture si on ne veut pas passer à côté d'une belle histoire "humaine".